La série « Sans visage » a été réalisée en prison dans le cadre d’une animation d’un projet de création photographique sur le thème du portrait. Le défi est grand et les contraintes sont drastiques : pas de visages reconnaissables, pas de déplacements dans les locaux, peu d’accessoires et de matériel technique. Puisque la prison représente une privation de liberté d’être et de mouvement, puisqu’il faut se montrer sans s’exposer, se dévoiler sans se vulnérabiliser, alors il ne reste que le jeu et la mise en scène. Il s’agit donc pour le photographe de proposer des situations stimulantes et pour les détenus de faire des choix dans le jeu et la scénographie proposée.